Histoire

Ginasservis a toujours été un territoire privilégié de labours, d’élevage, de forêt et de chasse. Au sommet de Montmajor se trouve un site gaulois fortifié, un oppidum. Les Romains ont établi des domaines, en dessous du village, à Saint-Antoine et à la Foux, en d’autre lieux peut-être. Vers 970, les moines de Saint-Victor de Marseille ont fondé un prieuré à la Foux. À cette époque le village de Ginasservis a déjà un site fortifié et un seigneur ; l’un d’eux est cité en 1031, un autre en 1113 sert d’otage pour son suzerain. En 1175, d’autres prieurés existent aussi à Saint-Damase et Saint-Antoine.

L’histoire bien connue de Ginasservis commence vers 1240 quand ce territoire revient à l’Ordre des Chevaliers Hospitaliers d’Aix. Jusqu’en 1792 cet Ordre restera le seigneur du lieu. Il construit ici un important château fort où résidera souvent le Commandeur et dont il reste aujourd’hui quelques ruines. Ce château sera plusieurs fois délabré ; reconstruit une dernière fois au XVIIème siècle il était devenu, comme ailleurs, une simple résidence seigneuriale qui sera entièrement démolie à la Révolution. Les Hospitaliers bâtirent aussi une enceinte fortifiée à Saint-Antoine dans un domaine de plusieurs centaines d’hectares.

Quelques dates :

  • 1308, important accord sur les prairies et canaux de la plaine de Valavès.
  • 1319, réclamation des habitants avec leurs syndics pour la diminution des charges.
  • 1484, réalisation du premier cadastre de Ginasservis.
  • 1515, démolition du four à pain des villageois concurrent de celui du seigneur.
  • 1554, les habitants ont le droit de construire un moulin mu par l’eau de la Foux.
  • 1562, le dernier protestant de Ginasservis est massacré à saint Paul lez Durance.
  • 1591, Ginasservis pris entre deux armées, celle du Duc de Savoie et celle d’Henri IV, doit fournir des hommes, des vivres et des cantonnements aux deux camps. Battu en avril à Esparron des pallières et en décembre à Vinon, le duc devra quitter la Provence.
  • 1765, construction de la fontaine (actuelle du Plan) où l’eau est amenée grâce à 700 mètres de canalisations.

Après la révolution Ginasservis sera plusieurs fois chef-lieu de Canton. Au XIXème siècle, la commune entre dans la vie moderne : école pour les garçons et les filles, service postal, amélioration des chemins, agrandissement du village autour de sa place…

Cependant Ginasservis garde longtemps ses activités traditionnelles : Passage de la Transhumance deux fois dans l‘année ; chaque année la pratique de la « rusco » du chêne vert qui fournit charbon de bois et écorce pour le tannage…

Jo Piegay

À voir :

  • Prés du cimetière, belle chapelle de l’Annonciation (ou chapelle des pénitents).

 

 

 

  • Le site du village et de Valavès depuis la chapelle Saint-Damase, très bien restaurée

  • Les vieilles rues et maisons qui entourent la butte du château. Coup d’œil sur le vallon depuis la place de la Tour et, a proximité, un porche d’entrée du château fort.

  • L’église paroissiale solidement restaurée a gardé son ample nef romane.

 

  • Dans les clairières on peut découvrir plusieurs bories (cabanes en pierres sèche).

  • La fontaine du Plan construite en 1765

  • Les ruines du château depuis la colline du cimetière
  • “De gueules, à une croix de Malte d’argent bordée d’or”